(La vidéo est seulement disponible en anglais)
PDF – International Women’s Day 2021 (French)
Bonjour,
Le 8 mars est reconnu comme la Journée internationale de la femme, les gens dans le monde entier vont se rassembler dans un esprit de solidarité pour célébrer la lutte en faveur de l’égalité pour les femmes. C’est l’occasion de réfléchir et de prendre conscience des accomplissements que les femmes ont réalisés dans cette dernière année, et pour nous de renouveler notre engagement face au changement continu. Nous savons que la pandémie de la COVID-19 a été particulièrement difficile pour les femmes. Les femmes ont connu la violence fondée sur le sexe en raison du télétravail et ont assumé la majorité des tâches non rémunérées avec l’éducation virtuelle des enfants et la fermeture des garderies.
Le thème de la campagne au nom de la Journée internationale de la femme 2021 nommé #NousSommesLaRelance est de mieux faire connaître les plus grands enjeux auxquels les femmes sont confrontées au Canada et de mettre de la pression sur les décideurs pour que la justice économique des femmes occupe une place centrale dans les plans de relance. Ce thème s’appuie sur la campagne #Fautquecabouge lancée par le Congrès du travail du Canada à l’occasion de la Journée internationale de la femme en 2018. Cette campagne demande au gouvernement fédéral d’éliminer la discrimination salariale, d’éliminer le harcèlement et la violence sexuelle, de régler la crise de garde à l’enfance et de rendre le travail plus équitable pour les femmes.
Pour la première fois en 1892, lors du Congrès du National Brotherhood of Electrical Workers, NBEW, (la Fraternité nationale des ouvriers en électricité [FNOE]), les femmes sont devenues membres du syndicat. Quatre ans plus tard, alors qu’un seul organisateur était sur la liste de paie de la FNOE, Mme Mary Honzik de Saint-Louis a été embauchée. Cette évolution a donné à notre Fraternité la distinction d’être le premier syndicat à compter une organisatrice parmi son personnel.
La démographie du syndicat a commencé à changer lorsqu’un grand nombre de femmes ont joint les rangs de la FIOE; et en 1897, la section locale 80 a obtenu sa charte à Cleveland en Ohio, elle fut la toute première section locale composée uniquement de femmes.
Le 1er mai 1919, les travailleurs du bâtiment et de la métallurgie de Winnipeg ont fait la grève pour obtenir des salaires plus élevés.
Deux semaines plus tard, le Winnipeg Trades and Labour Council (le Conseil des métiers et du travail de Winnipeg) a lancé un appel pour une grève générale pour appuyer les travailleurs en métallurgie. La participation avait dépassé toute attente. Les opératrices téléphoniques « Hello Girls » de Winnipeg étaient les premières à faire la grève. Dès 11 h, 30 000 travailleuses et travailleurs syndiqués et non syndiqués ont arrêté de travailler.
Un comité de grève a alors été formé, et pendant six semaines, ce comité a pratiquement mené Winnipeg. Les ascenseurs ont été arrêtés, les trams ont été interrompus, les communications postales et téléphoniques ont cessé et plus rien ne bougeait sans l’accord du comité. Des grèves de solidarité ont éclaté à travers le pays.
En fait, les femmes canadiennes de la FIOE ont joué un rôle essentiel dans la grève générale de Winnipeg. Plus de 500 opératrices téléphoniques, mieux connues sous le nom de « Hello Girls », ont quitté leur travail à la fin de leur quart et les remplaçantes ne se sont jamais présentées, ceci a pratiquement interrompu toute communication dans la ville. Ces femmes sont devenues plus tard membres de la section locale 435.
La FIOE a franchi une étape historique en 2020 en nommant Gina Cooper comme première femme à occuper le poste de vice-présidente internationale. La consoeur Cooper a été embauchée pour couvrir le restant du mandat du VPI du quatrième district Brian G. Malloy qui est décédé à la suite d’un combat héroïque contre le cancer du poumon. Ayant travaillé dans presque toutes les divisions de la FIOE, la consoeur Cooper apporte un vaste éventail de connaissance.
Je suis très fier de ces femmes de la FIOE fortes, uniques et fières dont j’ai rencontré au cours de ma carrière au sein de la FIOE et dernièrement dans le poste que j’occupe actuellement à titre de vice-président international pour le premier district (Canada). Grâce à une variété de conférences y compris à la plus récente Conférence canadienne destinée aux femmes de la FIOE tenue en 2019, j’ai été témoin de la passion, du dévouement et de la solidarité manifestés par nos consoeurs de la FIOE. L’énergie et l’enthousiasme que nos consoeurs dégagent à ces rassemblements et à ces conférences sont sans égal et ne peuvent qu’améliorer notre organisation et la rendre plus inclusive pour tout le monde. Bien que la pandémie de la COVID-19 a mis en suspend tous nos rencontres en personne, nos consoeurs ont continué à servir leur section locale et le grand mouvement syndical en soutenant leurs communautés par le travail de bienfaisance et en participant à des réunions et des conférences virtuelles.
D’un bout à l’autre du pays, les sections locales de la FIOE ont commencé à mettre en place des comités destinés aux femmes pour leur permettre de se réunir et de discuter des enjeux qui sont importants pour elles et de leurs industries et de leurs chantiers respectifs, et pour encourager le soutien entre pairs. Ces comités ont pris une part très active dans leurs communautés et dans leurs sections locales de diverses manières et je souhaite que cette tendance prenne de l’ampleur à travers le pays.
Plus récemment, la ministre du Travail, Filomena Tassi, a tenu une table ronde au sujet des difficultés que vivent les femmes dans les métiers de l’électricité. J’étais accompagné de la représentante internationale Cheryl Paron, des consoeurs Becky Lupton et Stephanie Jang, toutes les deux membres du comité exécutif du local 213 de la FIOE et d’Angie Camille du local 993 de la FIOE qui est représentante du comité international destiné aux femmes du premier district. Elles ont clairement mis en évidence les obstacles auxquels les femmes doivent faire face et l’appui que le gouvernement doit mettre en place pour s’assurer de maintenir en poste toutes les femmes qui entrent dans les métiers spécialisés. Le gouvernement du Canada est venu chercher notre syndicat pour cette discussion en raison de la force des femmes qui dirigent dans la FIOE.
Mon souhait est de voir la FIOE Canada doubler ses efforts en vue d’attirer et de garder plus de femmes membres, et pour cela il faudra une reconnaissance et un soutien positifs que nous à titre d’organisation peut offrir à nos femmes membres actuelles.
Veuillez prendre le temps lors de la Journée internationale de la femme dans les semaines et les mois à venir de remercier nos consoeurs de la FIOE et de les appuyer dans leurs efforts pour atteindre leurs objectifs professionnels ainsi que dans leurs comités au sein de votre section locale.
Prenez note que la vidéo sur la Conférence destinée aux femmes est offert en anglais uniquement.
Bon succès.
En toute solidarité,
Tom Reid
Vice-président international