La section locale 993 de la FIOE obtient une première convention collective historique pour les travailleuses et travailleurs au A&W à Kamloops
Un groupe de travailleuses et travailleurs au A&W à Kamloops en Colombie-Britannique a ratifié sa première convention collective pour être représenté par la section locale 993 de la FIOE. Elle est le résultat d’un effort de 18 mois pour syndiquer, éduquer et négocier dans un secteur où la présence d’un syndicat est rare et la protection des employés est inexistante.
Le lancement de la campagne a eu lieu au moment où plus de 55 % de la main-d’œuvre du restaurant a exprimé son intérêt pour se syndiquer. Le local 993 a d’abord communiqué avec un syndicat habitué à représenter la main-d’œuvre des services alimentaires, mais n’a reçu aucune réponse. Au lieu de laisser tomber, le local a relevé le défi directement.
« Ces travailleurs nous ont demandé de l’aide », déclare Brian Andrews, l’organisateur syndical du local 993. « Nous n’allions pas les laisser pour compte simplement parce que ce n’est pas notre secteur habituel. La négociation est notre force et ceci s’applique à toute industrie. »
La convention collective comprend une protection syndicale complète, un processus clair pour régler les conflits et une possibilité de réexaminer la convention collective dans 2 ans. Les employés ont aussi reçu une prime de signature de 200 $ en chèque-cadeau A&W. L’un des plus grands gains est la création d’un programme tremplin, c’est une contribution financière conjointe entre les têtes dirigeantes et la FIOE qui vise à fournir une bourse annuelle à laquelle les employés peuvent présenter une demande pour suivre une formation dans les métiers spécialisés.
« Il ne s’agit pas que d’un contrat, il s’agit d’un outil de renforcement communautaire », formule Dustin Brecht, spécialiste de l’éducation de la FIOE et ancien organisateur syndical principal qui a travaillé aux côtés de l’équipe du 993 dans le cadre de cette initiative. « Plusieurs de ces travailleurs sont jeunes, sont de nouveaux arrivants ou sont à leur premier emploi. Ce n’est pas que de la représentation, nous les aidons à envisager un avenir. Le programme tremplin leur donne accès à des outils pour progresser. »
C’est difficile de syndiquer la main-d’œuvre du service alimentaire. Le travail est souvent de courte durée et le salaire minimum en C.-B. est parmi l’un des trois les plus élevés du pays, ce qui limite les négociations salariales. L’appui d’un syndicat reste toutefois essentiel; il permet d’établir des règles claires et d’assurer que personne n’est victime d’abus ou d’intimidation.
« Les travailleurs dans ce secteur sont souvent ceux les moins appuyer et ont le plus à perdre », exprime Jim Bicknell, gérant d’affaires du local 993. « Nous croyons qu’ils méritent autant de respect et de protection que n’importe qui d’autre. »
Ce qui a commencé par une campagne en quête d’une convention collective s’est transformé en un effort de collaboration plus large. Ces travailleurs ont maintenant accès à une éducation syndicale et à une communauté nationale qui appuie leur droit et leur formation continue.
« Cette convention collective marque une étape stratégique dans un secteur non traditionnel de la FIOE », exprime M. Brecht. « Des emplois de service au salaire minimum sont ceux où les messages antisyndicaux se propagent rapidement. Nous avons maintenant l’occasion d’éduquer ces travailleurs et de créer des liens avec eux d’une manière considérable. »
L’employeur, bien que prudent au départ, a travaillé avec le syndicat pour finaliser la convention collective. Il a appuyé la prime à la signature et le programme tremplin, en reconnaissant la valeur dans la création d’une main-d’œuvre stable et dévouée.
Le vice-président international de la FIOE, Russ Shewchuk, a félicité la nouvelle.
« Lorsque l’écart salarial entre un travailleur et un PDG continue d’augmenter, notre devoir est de syndiquer dans chaque secteur », déclare M. Shewchuk. « Ces travailleurs méritent la protection, le traitement équitable et la possibilité de bâtir quelque chose de mieux. »
La section locale 993 de la FIOE espère que cette convention collective incitera plus de travailleurs dans le secteur du service alimentaire et au-delà à songer à la représentation. Elle donne un exemple fort de collaboration entre les syndicats et les employeurs pour trouver des solutions durables.
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