Les leaders des Syndicats des métiers de la construction du Canada (SMCC), dont la FIOE Canada, se sont réunis à Ottawa les 22 et 23 septembre pour deux jours de discussions importantes avec les ministres fédéraux. Tenues sur la Colline du Parlement, ces tables rondes portaient sur des enjeux majeurs qui touchent la main-d’œuvre de l’ensemble des métiers spécialisés.
Le vice-président international de la FIOE Canada, Russ Shewchuk, s’est joint au directeur exécutif des SMCC, Sean Strickland, ainsi qu’aux membres du comité exécutif des SMCC pour rencontrer les ministres fédéraux Patty Hajdu (ministre de l’Emploi et des Familles), Dominic LeBlanc (ministre du Commerce intérieur), Tim Hodgson (ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles) et John Zerucelli (Secrétaire d’État – Travail), de même que Dawn Farrell, première dirigeante du Bureau des grands projets. Ils ont abordé des dossiers clés tels que le salaire syndical en vigueur, l’accès à des données fiables sur le marché du travail dans la construction, les déductions fiscales liées à la mobilité de la main-d’œuvre, l’engagement envers les programmes d’apprentissage canadien et le Programme pour la formation et d’innovation en milieu syndical (PFIMS).
En date du 23 septembre, la discussion s’est tournée vers le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Le message de la FIOE Canada et des SMCC était clair : le recours à la main-d’œuvre étrangère temporaire sur les projets ne doit se faire qu’en dernier recours. Et dans ces cas exceptionnels, la priorité doit être donnée aux travailleuses et travailleurs déjà formés en Amérique du Nord, où les compétences et l’engagement envers des normes élevées sont bien établis.
Le VPI Shewchuk a souligné l’ouverture et l’écoute des ministres, qui ont posé de bonnes questions et ont démontré un réel intérêt à collaborer avec le mouvement syndical pour trouver des solutions. Il a également noté leur reconnaissance des erreurs passées et leur volonté d’apporter des correctifs, en particulier concernant le PTET.
Ces rencontres ont aussi permis à M. Shewchuk et à M. Strickland d’expliquer les différences fondamentales entre les syndicats affiliés aux SMCC et des associations comme la Christian Labour Association of Canada (CLAC). Contrairement aux syndicats des SMCC, la CLAC fonctionne davantage comme une association où les membres ont peu de voix, laissant les entrepreneurs contrôler les décisions. Cela se traduit souvent par des salaires plus bas, des avantages sociaux réduits et des régimes de retraite affaiblis, permettant aux employeurs de soumissionner au rabais. Leur historique comprend des retards et des projets inachevés que les syndicats des SMCC ont dû reprendre et mener à terme correctement, comme ce fut le cas pour la première phase du projet de GNL.
M. Shewchuk a insisté sur l’importance d’assurer des salaires équitables dans les projets financés par le gouvernement fédéral : un principe qui profite à l’ensemble de la population canadienne. Une rémunération juste renforce les économies locales, garantit une perception fiscale équitable et maintient l’argent dans les poches des travailleuses, des travailleurs et de leurs familles.
Les syndicats partenaires des SMCC entretiennent depuis longtemps des relations solides et collaborent pour relever les défis des grands projets. Ces partenariats garantissent des travaux réalisés selon les plus hauts standards, dans les délais et dans l’intérêt de toutes et tous au Canada.
La FIOE Canada et les SMCC se sont dits reconnaissants d’avoir eu l’occasion de faire entendre ces priorités. Le VPI Shewchuk a exprimé sa gratitude particulièrement à la ministre Patty Hajdu et au secrétaire d’État au Travail, John Zerucelli, pour leur engagement sincère à poursuivre ces échanges. Il a souligné son appréciation profonde pour leur disponibilité, leur écoute des réalités vécues par les travailleuses et travailleurs et leur volonté d’améliorer les choses pour les membres de la FIOE et pour la population canadienne dans son ensemble.
Enfin, M. Shewchuk a indiqué qu’il a bien hâte de poursuivre ces discussions lors de sa rencontre avec les parties prenantes de la deuxième phase du projet de GNL, le 26 septembre à Vancouver. Comme il l’a clairement affirmé : les membres de la FIOE sont prêts à livrer les projets de construction nationale qui renforceront l’avenir du pays. « Nous sommes prêts à nous mettre au travail. »